Après la définition du BDSM, le consentement est certainement le sujet le plus important à aborder ! On pourrait limiter l’article à la définition du consentement :
Le consentement est accordé par toute personne majeure
et peut être révoqué à tout moment !
Il ne devrait y avoir rien de plus à dire. Pourtant, je vois des soumis se plaindre que les domis font ce qu’ils veulent. Pourtant je vois des pratiquants, tous rôles confondus, dire que « le soumis n’a pas son mot à dire ». Il y a du tri à faire à ce sujet…
Tout d’abord, faisons la différence entre le fantasme et la réalité. Le fantasme,cette idée qu’on se fait de nos futurs plans. La réalité, cette chose tangible où quand le fantasme se réalise il peut y avoir des ratés et où, quoiqu’il arrive, la loi est au-dessus du dominateur abusif. Dans le fantasme, en effet le soumis n’a pas son mot à dire. On ne souhaite pas que le soumis puisse refuser quelques chose, ça casserait l’ambiance, ça le sortirait de son rôle de soumis. Dans la réalité, les règles sont définies à l’avance. On s’arrange pour bien connaitre les limites du soumis et pour que le plan se déroule en suivant les envies de chacun. Ça voudrait dire que si le trip recherché par les deux partenaires est que le soumis dise non un moment donné mais que le domi le force, ça doit être décidé à l’avance ! Toute personne qui fait subir ses délires sans le consentement de son partenaire est un violeur !
Redisons-le, le consentement est révocable à tout moment ! C’est là que le safeword est important ! Ce mot peut être utilisé dès qu’une limite est franchie, dès que le soumis souhaite retirer son consentement. Il doit être respecté immédiatement par le dominant qui va alors arrêter ce qu’il fait et peut-être libérer son soumis si c’est nécessaire.
Redisons-le, le consentement est révocable à tout moment ! Il n’est pas rare que je redemande le consentement d’un soumis avant de lui faire quelque chose dont il n’a pas l’habitude. Forcément avec quelqu’un que je connais depuis longtemps ce n’est pas nécessaire. Je connais les envies des habitués, je connais leurs limites et je sais si j’ai affaire à quelqu’un qui osera retirer son consentement ou me faire part de ses doutes. Certaines personnes communiquent peu, subissent, se sentent obligés de laisser faire le domi et n’osent rien dire pour toutes sortes de raisons. Il faut prendre cette attitude en compte, surtout avec les nouveaux partenaires de jeu. C’est pourquoi je redemande régulièrement à un nouveau soumis s’il est toujours d’accord pour un certain trip dont on a parlé avant de se voir.
Redisons-le, le consentement est révocable à tout moment ! Le dominant dirige la situation, il est dans une position de force, de contrôle. Il est donc responsable de ce qui se passe. Certes on n’est pas à l’abris d’une scène qui va trop loin où un manque de communication vient péter l’ambiance. Pourtant, le dominant reste responsable de la situation !
Redisons-le, le consentement est révocable à tout moment ! N’importe qui peut fantasmer quelque chose et réaliser sur le moment qu’il n’est pas prêt. Tout le monde a le droit de ne pas être à l’aise quand il s’apprête à réaliser son fantasme, quelque soit la raison. Tout le monde peut faire des erreurs, même le dominant, ce qui pourrait casser l’ambiance, et il doit reconnaître ses erreurs. Tout le monde a le droit de préférer retenter un autre jour.
Redisons-le, le consentement est révocable à tout moment ! Quoiqu’il arrive, même si on y croit fermement pendant le plan, les rôles de dominants et de soumis sont des rôles. Il n’ont aucune valeur légale et rien ne protège le dominant abusif alors que la loi est faite pour protéger les victimes. Ce ne sont que des rôles consentis par deux adultes majeurs. Il y a une vie après le plan.
Redisons-le, le consentement est révocable à tout moment ! Si vous voulez avoir la possibiilité de nier un «non», un «stop» ou un «arrête·z», utilisez un safeword ! Il vous permettra de jouer la scène que vous souhaitez faire en laissant une porte de sortie au soumis. Il y aura toujours un soumis pour vous dire «Je ne veux pas pouvoir dire non. Si je veux que ça s’arrête je veux qu’on me force». Mais que faire si ça va vraiment trop loin ? Il est important de laisser le pouvoir au soumis et lui permettre de vraiment tout stopper s’il se sent en danger. C’est primordial d’avoir cette porte de sortie. S’il aime vraiment se faire forcer, il jouera avec la situation pour que le domi s’emballe et que la domination se durcisse. C’est là que le BDSM est subtil et vous permet d’avoir le consentement pour faire des choses non-consenties (on parle de consent non-consent ou CNC).
Redisons-le, le consentement est révocable à tout moment ! J’espère que c’est bien bien clair !